Quels sont les défis posés par la cohabitation, et en quoi suscitent-ils une réflexion portant sur les médiations culturelles ?
Le symposium COHABITER, Imaginer les médiations culturelles au 21e siècle réunit chercheur·e·s, professionnel·le·s, artistes et étudiant·e·s intéressé·e·s à penser et créer des formes de médiations culturelles au croisement des disciplines et des domaines de pratique. À l’occasion de trois journées d’ateliers, de conférences, de tables-rondes ou encore de performances, l’Observatoire des médiations culturelles convie des perspectives québécoises et internationales souhaitant explorer le rôle des médiations culturelles dans la production d’espaces, de pratiques et d’imaginaires de la cohabitation.
INFORMATIONS PRATIQUES
✻ Mercredi 1er juin : Journée du réseau étudiant de l’OMEC
En présence (dédié à la communauté étudiante).
✻ Jeudi 2 juin : Journée de conférences
Maison de la culture Claude-Léveillée, 911 Rue Jean-Talon Est, Montréal.
En présence et via zoom.
✻ Vendredi 3 juin : Journée d’ateliers de discussion
Cité-des-Hospitalières, 251 Avenue des Pins Ouest, Montréal.
En présence (capacité limitée).
L’événement sera sur inscription (informations à venir), réservez dès à présent la date !
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AXES DU SYMPOSIUM
Ce symposium a pour objectif d’investiguer le rôle des médiations culturelles dans la production d’espaces, de pratiques et d’imaginaires de la cohabitation. Par médiations culturelles, nous entendons des processus de mise en relation, de dialogue et de création artistique visant à décloisonner les institutions culturelles, à créer des occasions de rencontre entre artistes et populations, à tisser des liens entre créations, savoirs et publics au sein de communautés inclusives.
Quels sont les défis posés par la cohabitation, et en quoi suscitent-ils une réflexion portant sur les médiations culturelles ? Cohabiter, c’est expérimenter des manières de partager un même espace en composant avec la présence d’autrui et son altérité. Cette coexistence se manifeste tant par nécessité que par choix. Elle conduit à se rencontrer, à se connaître, à se concilier dans le fait de demeurer ensemble. Mais cohabiter, c’est aussi éprouver l’existence de frontières, expérimenter l’éloignement dans la proximité, l’ignorance mutuelle, le refus de participer à des propositions de rencontre, voire le conflit issu d’une coexistence forcée. Quels sont les enjeux sociaux, politiques et esthétiques de la cohabitation dans le contexte de projets culturels impliquant une participation citoyenne ? Quels savoirs mobiliser pour créer et étudier ces enjeux et ces dynamiques de cohabitation ? Dans le cadre de ce symposium, nous invitons à prendre en compte les dynamiques tout à la fois conviviales et antagonistes de la cohabitation pour investiguer les potentiels et les limites des pratiques de médiation culturelle, et imaginer des formes de cohabitation à investir collectivement.
Espaces de cohabitation
Un premier axe de réflexion porte sur les divers espaces de cohabitation, abordés sous l’angle des médiations culturelles. Il s’agit d’une part des territoires géographiques à l’échelle d’un quartier, d’une municipalité ou d’une région. On s’intéressera notamment aux projets de médiation dans le cadre du développement de territoires où cohabitent divers groupes de population, ou à la reconversion d’espaces en friche où cohabitent anciens et nouveaux usages. D’autre part, on questionnera les dynamiques de cohabitation dans des sphères publiques qui se forment à l’occasion d’un projet ponctuel de médiation, ou dans des contextes de participation culturelle qui s’établissent dans la durée. Enfin, on s’intéressera aux espaces professionnels et scientifiques où praticien.nes, chercheur.es et créateurs-trices collaborent dans la production de savoirs et de savoir-faire en médiation culturelle.
Collectifs et pratiques de cohabitation
Un deuxième axe de réflexion concerne la composition hétérogène des collectifs qui se forment dans des situations de cohabitation, et les cadres d’expérience de cette cohabitation. De qui et de quoi ces collectifs sont-ils composés ? Quelles sont les logiques d’inclusion/exclusion qui y sont en jeu ? Quelles stratégies de rencontre et de collaboration y sont mobilisées ? Quelles mises en commun sont investies et produites dans ces situations ? Ces questions invitent à considérer la pluralisation culturelle, au sens de l’inclusion d’une diversité de cultures, d’habiletés, de savoirs et de visions du monde dans la coconstruction d’un projet collectif. Cette pluralisation s’exprime notamment dans la coprésence de participant.es issu.es de diverses origines culturelles, sociales et économiques. Mais aussi, dans une perspective eco-cosmopolitique (dans l’écosystème des relations au vivant), elle peut inclure d’autres formes de vie présentes dans nos écosystèmes, telles la faune et la flore urbaine, avec lesquelles nous cohabitons au quotidien, et dont la rencontre fait l’objet de divers projets en médiation culturelle.
Imaginaires de la cohabitation
Un dernier axe de travail porte sur les imaginaires de la cohabitation, qui nourrissent et orientent nos représentations collectives de la cohabitation au présent, et dans la projection d’un futur à faire advenir. Le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19 a profondément marqué les rapports de distance et de proximité qui structurent la cohabitation dans les espaces publics et privés. Plus largement, cet axe invite à prendre acte que nos pratiques et nos imaginaires de la cohabitation sont traversés par les grands défis du 21ème siècle : la transition écologique, les migrations, la résurgence culturelle autochtone, les nouvelles expériences démocratiques (démocratie participative, communs culturels et urbains), les environnements numériques, le partage des savoirs. Comment ces défis nous poussent-ils à imaginer de nouvelles manières de cohabiter ? De quelles médiations culturelles avons-nous besoin pour œuvrer dans le futur ? Dans leurs polarités utopiques et dystopiques, les imaginaires de la cohabitation interrogent les finalités des pratiques de médiation culturelle.
Ce symposium s’adresse aux chercheur.e.s, professionnel.le.s, artistes, étudiant.e.s intéressé.e.s à penser et créer des formes de médiations culturelles au croisement des disciplines et des domaines de pratique.
© OMEC, 2024